Nouvel agenda pour un changement de vie important. Je quitte la collocation de Laplace et pars chercher un appartement à Strasbourg, commencer une thèse et donner quelques cours à l’université. Je n’ai pas un souvenir très joyeux de cette période. Je me retrouve seul, ça se voit aux nombres de téléphones dessinés entre le 31 août et le 2 septembre. Trop de bonheur de Cédric Kahn m’avait particulièrement ému (1er septembre), sans doute parce que j’étais justement un peu mélancolique.

Lundi 29 août, avant de partir à Strasbourg, je note « expo Gary Hill » au musée des Beaux-Arts de Lyon. Je crois me souvenir d’une magnifique installation : nous sommes invité.e.s à marcher dans une sorte de couloir dont les parois sont des écrans de projection vidéo (rétroprojection ?). Au fur et à mesure de notre avancée, des silhouettes floues surgissent du lointain pour venir se présenter face à nous, puis faire demi-tour et disparaître.

Dimanche 11 septembre, j’ai « raté Khaled » à la fête de l’Huma mais dansé avec Massilia Sound System.

12 septembre, je vais pour la première fois (je crois) à Noirmoutier.

Samedi 17 septembre, je vais pour la première fois à un mariage d’ami.e.s. Et ce qui est assez étonnant, c’est que je ne suis jamais retourné à un mariage depuis. Mes ami.e.s ne se sont pas mariés, ou ne m’ont pas invité !

Du 21 au 24 septembre, j’ai dû avoir un problème de Rotring car j’utilise un moche feutre.

24 septembre : emménagement à Strasbourg, dans un studio du quartier pittoresque de la Petite France.



contactmailto:mail@ericvalette.net?subject=objet%20du%20courrier
contactmailto:mail@ericvalette.net?subject=objet%20du%20courrier
contactmailto:mail@ericvalette.net?subject=objet%20du%20courrier
 
©

Agendas # 4 - 1994/1995

actualitéActualite.htmlActualite.htmlshapeimage_8_link_0

Vendredi 24 février, encore une journée de merde : je sors chercher des croissants et je claque la porte avec mes clefs à l’intérieur. Et il pleut.

Vendredi 3 mars, j’ai encore en tête l’image du regard stupéfait de mes parents en pyjama, en train de petit déjeuner, quand je suis rentré d’une joyeuse et longue soirée. Parti de la maison depuis plus de 4 ans, le décalage saute à nos yeux ensommeillés ce matin-là.

Samedi 4 mars, je suis amoureux et rien ne le montre dans l’agenda, mais dans la semaine suivante, il y a quelques indices quand même.

Vendredi 10 mars, Manue (pas encore Emma) part en résidence en Corrèze avec sa compagnie de théâtre.

Lundi 27 mars, je fais une compilation sur cassette audio que j’envoie à Emma (Manue) en Corrèze.

Mardi 28 mars, je quitte la rue des Lentilles pour une collocation dans un drôle d’immeuble du boulevard de Nancy à Strasbourg. Au rez-de-chaussée, un bar dancing sinistre appartient à un mafieux turc, comme tout l’immeuble à l’exception de notre appartement. Et à l’exception également d’une petite chambre à l’entre sol, où travaille à son compte une sympathique prostituée plus très jeune.

Lundi 3 avril, je me souviens très bien de cette belle exposition monographique de Gérard Gasiorowksi au Centre Pompidou, et tout particulièrement d’une vidéo où il montrait avec beaucoup de douceurs et d’absorption les réalisations de l’Indienne Kiga, élève fictive, libre et géniale, de sa toute aussi fictive académie artistique AWK.

Samedi 8 avril, je pensais qu’Emma était présente à cette joyeuse crémaillère aux roulades endiablées, où avaient débarqué les amis lyonnais, mais en fait non elle était restée à Tulle ; la « Manue » mentionnée dans ces pages est une autre Emmanuelle. (Ah aussi, je ne comprends plus la private joke « Shengen », prononcée par Franck à son arrivée à Strasbourg vendredi 7 avril…).

Lundi 10 et jeudi 13 avril, deux claques cinématographiques qui nous viennent d’Asie : Chungking Express de Wong Kar-Wai (que j’ai revu la semaine dernière) et Vive l’amour de Tsai Ming-Liang. J’ai donc vu ces films seuls alors que j’étais persuadé de les avoir vu avec Emma. Bizarre bizarre.

Mardi 11 avril : j’indique les lettres que je reçois, ici de Manu (depuis le Burkina Faso) et Manue (depuis Tulle) et celles que j’écris. C’était avant les e-mails : la préhistoire. Samedi 22 avril : je note le massacre de Kibeho, que j’avais complètement oublié : le FPR tire sur la foule dans un des plus grands camps de réfugiés hutus en territoire rwandais (près de 5000 morts). C’est hélas ce genre de drames qui a nourri la théorie mitterrandienne du « double génocide ».

Lundi 24 avril, je pars à Tulle rejoindre Emma en résidence avec sa compagnie de théâtre.

Mercredi 26 avril, la bande improvise un court-métrage dans le gîte, avec Stéphane Roger déjà à poil. Le lendemain, c’est lui toujours que je dessine en train de danser pour une « boum ». On s’amuse bien en résidence de théâtre.

Lundi 1er mai, en marge de la traditionnelle fête de Jeanne d’Arc du F.N, Brahim Bouarram, marocain, père de deux enfants, est mort noyé après avoir été jeté dans la Seine. Le principal coupable a été condamné à 8 ans de prison, ce qui me semble très peu.

Jeudi 5 mai, Benoit nous laisse son chien ce qui me donne l’occasion de le dessiner.

Vendredi 6 mai, encore un concert des Voleurs de poules à l’Opus Café, au brd du canal St Martin ! Ce soir-là « Gros Steph » traverse le canal à la nage et à poil. Le lendemain il prend sans ses bras un policier que ça ne fait pas rire.

RetourAgendas.html
AgendasActualite.htmlAgendas.htmlshapeimage_10_link_0

Vendredi 27 janvier, je me « fais larguer », comme on dit. Juste après le Péril jeune. J’avais complètement oublié cette chronologie.

Le lendemain, je mange chez Mc Do, je vais voir « Les cent et une Nuits » d’Agnès Varda, où je savais qu’Emma avait un petit rôle, et je termine comme chaque samedi à l’Eurobar avec « Miss Goa », enfin Miss Gois, alias Emma. Tiens tiens.

Mardi 31 janvier, je quitte définitivement l’appartement d’Austerlitz.

Samedi 4 février, concert des Voleurs de poules à Strasbourg. Donc j’ai raconté n’importe quoi dimanche#33, ma mémoire m’a trahi (je me souviens maintenant, c’est plus tard, dans un concert au forum des Halles, que l’ambiance était morose pour cause de séparation annoncée).

Je continue à revenir à Paris dès que je le peux, et je dors chez les copines de Plaisance.

Mercredi 8 février, journée de merde : retour mélancolique à Strasbourg sous la pluie, clef cassée dans la serrure de ma porte blindée, attente 2h le serrurier qui meule ma porte.

Vendredi 10 février, les ami.e.s débarquent à Strasbourg pour un week-end festif entassé dans mon studio. Réconfortant. Pierre m’annonce qu’il s’est aussi « fait larguer ».

1er octobre, un diner à Laplace où je viens en invité puisque je n’y habite plus. Ambiance plombée, sans doute en lien avec ce que j’annonce jeudi 6 octobre puis lundi 17 octobre.

Vendredi 7 octobre, première réunion de profs à l’université de Strasbourg. Ce n’est pas un très bon souvenir. Ambiance de vieux mecs, blagues salaces sur le physique des étudiantes et comportement misogynes avec les collègues femmes qui rigolent jaune (et moi lâchement, je dois l’avouer). Tous mes nouveaux « collègues » n’étaient pas sur ce modèle bien-sûr, mais mes souvenirs sont quand même assez clairs. Ça ne passerait plus aujourd’hui… j’espère !

Jeudi 13 octobre : premier cours. J’avais été obligé d’attendre devant la porte de l’atelier que le cours précédent soit terminé, avec toutes le étudiantes et étudiants qui ne savaient pas que j’étais leur prof (j’avais 25 ans). Moment très gênant où j’essaye de ne pas croiser ni même entendre leurs conversations. Et pas encore de téléphone portable pour disparaître dans un écran !

Sinon à cette époque, je peignais un cul de vache.

Le rythme de 3 séances de cinéma par semaine en moyenne reprend ; je découvre la super programmation de l’Odyssée à Strasbourg.

Mon acclimatation alsacienne n’est pas manifeste, je rentre à Paris chaque semaine. Je continue à aller tirer mes photos à Laplace lundi 31 octobre, dimanche 13 et lundi 14 novembre. Samedi 5 novembre, fête à Laplace. C’est le jour de mon anniversaire mais rien n’indique qu’il s’agit d’une fête d’anniversaire. Je m’en souviens mal et les quelques indices que j’ai notés restent assez flous. J’ai vaguement le souvenir de ce faisan (un vrai, acheté chez le boucher avec ses plumes) dans les bras de Flo, compagnon de fiesta de l’époque irrésistiblement drôle, qui a mis fin à ses jours l’année dernière.

Samedi 12 novembre, nous arrivons tard dans une fête organisée dans un appartement squatté de la place des Vosges (comment avions nous eu connaissance de ce plan ? Qui peut squatter un appartement Place des Vosges ?) Des centaines de personnes dehors, la police avait déjà évacué l’appartement.

Lundi 21 novembre, les Nonnes Troppo se reforment brièvement (après la parenthèse VRP) ; Le concert était au Sentier des Halles dans mes souvenirs, et en cherchant à vérifier l’info, j’ai constaté qu’il avait été filmé et était intégralement en ligne sur youtube. Bizarre de revoir ça.

Samedi 26 novembre, concert des Hurleurs avec Théo Hakola est guest star (et pas Akola). 3 semaines plus tard, samedi 17 décembre, nous atterrissons (comment ?) dans l’appartement du chanteur des Hurleurs pour une fête un peu tristounette où nous n’étions pas vraiment les bienvenu.e.s.

Vendredi 9 décembre, beau concert de Forguette Mi Note au Passage du Nord-Ouest suivi de ma première (je crois) fin de soirée à l’Eurobar (Ménilmontant) qui deviendra notre QG.

Amer écho à l’actualité, je note l’intervention militaire russe en Tchétchénie le 21 décembre 1994.

Il y a très peu d’allusion à la décennie noire en Algérie dans mes agendas ; je suis peut-être particulièrement sensible à cette absence parce que je rentre tout juste d’Alger. Pourtant il me semble avoir suivi l’actualité algérienne avec beaucoup d’inquiétude après 1991. Lundi 26 décembre 1994, je note la prise d’otage d’un avion d’Air France par le GIA, qui marque symboliquement au moins l’entrée de la déchirure algérienne sur le sol français.

Samedi 7 janvier, j’achète un manteau chez Guerrisol (friperie) où je perds mes clefs et une pellicule photo non développée. Et je note achat mentaux. J’aurais ce jour-là peut-être dû m’acheter un cerveau en effet (ou un dictionnaire).

Dimanche 8 janvier matin, le foot à Cachan est annulé à cause de la pluie, alors je vais au cinéma voir L’argent de Robert Bresson. L’après-midi, le match télévisé O.L-Metz est annulé à cause de la neige (j’allais vraiment jusqu’à Arcueil pour ce match à la TV ??) alors je reste manger un rôti. Deux belles consolations.

Nuit du samedi 31 décembre au 1er janvier 1995, j’apprends au téléphone (fixe) la naissance de mon premier neveu. Ça s’arrose.

De retour à Paris, nos soirées du samedi se passent dorénavant à l’Eurobar, parfois prolongées (samedi 21 janvier) dans un bar clandestin africain de la rue Sainte-Marthe.

Et sinon je ne me souvenais plus avoir un jour dessiné Luke Perry (R.I.P) de Beverly Hills (vendredi 30 décembre, croquis de la salle à manger de Luth).

Samedi 20 mai, pour la première fois « Manue » devient « Emma ».

Samedi 27 mai, je me souviens clairement de ce départ en vélo vers les urgences dentaires, avec une petite bouteille d’eau sur mon porte bagage. Je devais m’arrêter régulièrement pour boire, pour calmer la douleur pendant quelques minutes. Lorsque le dentiste m’a vu entrer avec ma bouteille, il a immédiatement dit : carie / dévitalisation.

Le même soir, une fête à Laplace après un début de soirée dans un autre de mes bars préférés de l’époque : Le Baraka, rue Tiquetonne dans le quartier Etienne-Marcel. Il n’existe plus.

Lundi 29 mai 1995, j’évoque la tension croissante en Bosnie, suite à la prise d’otage de 167 casques bleus par les Serbes de Bosnie de Radovan karadzic près de Sarajevo, répartis ensuite dans des sites stratégiques pour éviter les bombardements de l’OTAN. Je dessine un pont, sans doute celui de Vrbanja où 2 soldats français de l’ONU sont tués le 27 mai, pendant l’assaut de la Forpronu visant à reconquérir la position.

Samedi 17 juin, fête de Laplace, Emma fait un petit malaise. Je note « spécial Stop Bar ». Je crois me souvenir que c’était le QG de Flo (dont j’ai déjà parlé dimanche#37) et sa bande, dans le 12e au métro Montgallet, l’équivalent de notre Eurobar de Ménilmontant. Si c’est bien de ce bar dont il s’agit, il aurait fermé en 2015.

Le lendemain, je me félicite que 6 arrondissements de Paris sont passés à gauche (enfin au PS), la fin du tout RPR-UDF dans la capitale.

Jeudi 22 juin, je visite quelques galeries et c’est marrant, je note avoir vu exposé Jan Kopp (je ne sais plus du tout ce que c’était ni où), bien avant qu’il devienne un pilier du collectif Suspended spaces et un ami.

Mercredi 2 août, nous arrivons au lac de Cotacachi où nous logeons dans des petites chambres (croquis du bas) face au superbe panorama du lac de Cuicocha (grand croquis). Sébastien décide de faire le tour du lac en courant, oubliant que nous étions à 3200 mètres d’altitude. Il est revenu vert, le rythme cardiaque emballé, et il a fallu toute la connaissance en herbes locales de notre hôte Ernesto (un peu amusé), pour soigner et rassurer le joggeur imprudent. Ernesto nous parla ensuite longtemps de l’importance des connaissances médicinales autochtones. Le lendemain nous avons fait une partie de foot endiablée avec lui et sa grande famille sur un terrain en pente. Nous avons survécu, nous étions jeunes.

Mardi 8 août, nous montons au refuge Whymper sur le volcan Chimborazo, à 5000m d’altitude. Je ne pense avoir marché aussi haut depuis.

Lundi 14 août : tandis que l’ensemble de l’Equateur était assez paisible, une seule ville était décrite comme très dangereuse : Guyaquil. Nous n’avions pas prévu d’y aller mais le train envisagé n’existait pas, donc nous n’avions pas le choix que d’y passer la nuit, et nous pensions que cette réputation était probablement un peu excessive. Arrivés à Guayaquil, l’ambiance était vraiment bizarre, tout le monde semblait sur le qui-vive, les restaurants avaient des terrasses grillagées protégées par des hommes armés. Et la ville était plongée dans le noir la nuit (qui tombe à 18h). Brrrr !

Lundi 21 août, je note la mort d’Hugo Pratt. Je luis dois en grande partie mon désir de voyages.

En fin de ce 4e agenda, quelques dessins sur les pages blanches (elles n’existent sur le modèle actuel) : un croquis du Bock’son (La Croix-Rousse) réalisé le soir du vendredi 3 mars, en attendant Etienne, Alexandra, Flo et toute la bande, très en retard ; un croquis d’un bateau « décoratif » de Noirmoutier, sans doute depuis la terrasse d’un resto ; quelques esquisses de Noodles, le pitt-bull de Benoit.


Semaine du 3 juillet, je découvre la maison de famille d’Emma à Noirmoutier (Barbâtre) et en fait un premier croquis.

Sébastien était doctorant en philo à l’université de Nantes où il enseignait pour la première année. Sur la plage de Barbâtre, déserte en ce tout début juillet, deux jeunes filles se baignaient, topless. Tout cela est extrêmement inhabituel sur cette plage. Elles nous regardaient du coin de l’œil. Nous faisions des trucs un peu ridicules, du genre se battre avec des algues ou autres potacheries. Le lendemain ou le soir même, alors que nous retournions à la plage, nous les avons croisées et une d’entre elles a souri à Sébastien en lui disant bonjour. C’était une de ses étudiantes. C’était tellement peu probable, je suis allé chaque année sur cette plage les 30 années suivantes et les seules jeunes filles que j’y ai vu étaient mes filles ou mes amies !

Mercredi 5 juillet, je suis assez heureux de constater que je faisais des châteaux de sable même sans enfants…

Dimanche 9 juillet, ce croquis de la cuisine est encore aujourd’hui accroché au mur de des toilettes de la maison.

Si je me souviens bien, les petits dessins dans le coin supérieur droit sont l’œuvre d’Emma qui testait ma capacité à accepter qu’on dessine sur mon agenda ET qu’on utilise mon rötring. Respire Eric, respire.

Mardi 18 juillet, sur l’île de Houat. Nous sortons du petit resto de l’île un peu joyeux et voyons un magnifique VTT noir, non attaché. Nous avions l’habitude des paris ridicules alors nous propons à Eric C un défi du genre « 10 francs si tu fais un tour de la place sur ce vélo ». Eric relève le défi et à peine monté sur sa monture, se fait attraper manu militari par un balaise : il avait essayé de voler la bicyclette d’un gendarme. Pas démonté, Eric a essayé de relativiser la gravité de la chose «  oooh c’est bon, c’était un pari ! » ce qui chauffa un peu les oreilles de l’agent.

Convoqué le lendemain, et décidé de plaider la bêtise, il s’en est tiré avec une petite leçon de moral. Ça a fait notre semaine et au-delà.

Mercredi 25 juillet, attentat dans le RER à St Michel, revendiqué par le G.I.A, première extension violente de la situation algérienne en France. J’allais au cinéma Europa-Panthéon (aujourd’hui Cinéma du Panthéon) et mon RER a été arrêté à la station Port Royal, donc à deux stations de St Michel. Nous avons gagné le cinéma en courant, avec Sébastien, il y avait de nombreux camions de pompier plus bas sur le boulevard, coupé à la circulation. Je me suis rendu compte de cela après coup : en toute probabilité nous étions dans le train de RER juste derrière celui qui a été victime de l’attentat. Un des auteurs rapidement identifié était Khaled Kelkal, né en Algérie mais installé en banlieue lyonnaise dès l’âge de deux ans, était en seconde puis en Première F6 Chimie au Lycée la Martinière Monplaisir de Lyon (1988 et 1989), quand moi j’étais en classe préparatoire artistique dans le même lycée. Nous nous sommes forcément déjà croisés dans les couloirs.

Vendredi 28 juillet, départ pour l’Equateur.