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Nouvel agenda qui commence fort par cet emballage de papillote de l’OL glissé dans le revers.

Lundi 8 août 2005, Tom et Marie arrivent avec un voilier remorqué par leur légendaire BX (dessinés ici).

Une semaine de nouveauté pour Olga qui fait un premier bain de mer le 9 août et découvre la marche à quatre pattes le dimanche 14.

Lundi 15 août 2005 à minuit, fin de l’ultimatum ordonnant aux Israéliens d’évacuer les 21 colonies de Gaza. Ce plan de retrait imaginé par Ariel Sharon, qui ne donne aucun contrôle à l’autorité palestinienne (par ailleurs non concertée) aurait donné de la place au Hamas.

Dimanche 21, Pierre-Alain et Gilles viennent me chercher à Noirmoutier pour descendre ensemble à Castelnaud-la-Chapelle, point de départ de notre virée cycliste en Dordogne.

Lundi 22 août, entre deux ruptures de chaîne de vélo par Eric C, nous découvrons le château d’Estresse. Cette visite (payante) d’un monument (privé), nous fait beaucoup parler par la suite. Arrivée à Rocamadour après 87km de route. Quand même.

Mercredi 4, nous nous attribuons chacun un des sept nains de Disney… je m’en sors bien grâce à mes allergies . Atchoum.

Vendredi 26, les repas dans nos gîtes d’étape sont riches en graisse de canard et Pierre-Alain sature.

Lundi 29 août, pour fêter les 4 ans de Mia, nous mettons à l’eau avec Alice et Thomas, la pirogue mahoraise rapportée de Mayotte par Marie-Claude.

Mardi 30 août, Olga a une poussée de dent qui va enfin lui permettre de mâcher de la nourriture solide, elle qui déteste les purées. Ce jour-là nous apprenons que Nath et Sylvain attendent un 3e enfant.

Dimanche 4 septembre, l’année commence bien, il y a une nouvelle saison d’Urgences à la télévision.



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Vendredi 24 février 2006, VSPRS. Je n’avais jamais vu de spectacle d’Alain Platel mais j’avais été scotché devant une captation de Tous des indiens diffusée sur Arte.

Samedi 25 février, j’ai l’impression que ce repas avec Matthieu, Pascale, Pauline et Yann a été très enfumé.

Le lendemain, je dessine Emma comater avec Mia devant Totoro. Classique.

Mercredi 1er mars, pour aider notre progéniture (ici Mia) à se débarrasser de sa tétine, des adultes ont inventé la fée du même nom, qui offre un cadeau en échange des bouchons de bouche. Mensonge et corruption.

Jeudi 2 mars, Joëlle Aubron meurt à 46 ans. Ça peut sembler bizarre que je note cette information mais j’ai suivi l’aventure Action Directe depuis longtemps. J’ai même assisté au procès de la branche lyonnaise jadis. Peut-être parce que je trouvais alors que l’action violente méritait d’être discutée.

Lundi 6, Mia est à l’école de ski et je m’échappe en raquettes au-dessus de Corrençon-en-Vercors en écoutant l’album Pedrolira de Holden, je ne sais pas pourquoi je m’en souviens.

Vendredi 10 mars, Mia passe son ourson et Olga ose enfin toucher la neige.

Samedi 11, retour à la civilisation. Le Magasin présente Ghost of Asia d’Apichatpong Weerasethakul et Christelle Lheureux où des enfants dictent des actions à un homme qui les exécute.

Dimanche 12 mars 2006, Slobodan Milosevic est mort dans sa prison de La Haye avant la fin de son procès devant le TPI.

Mardi 14 avril, je suis invité par les « Monteurs associés » à monter Romance 3 à la Femis, pour une programmation de « films de plasticiens qui font un travail complètement solo ». Clarisse Hahn se fait assassiner, parce que quand même, son film Hôpital serait tellement meilleur s’il y avait eu un « vrai » monteur. Académisme agressif.

Mercredi 15, Meg Stuart nous épate dans Replacement, avec sa grande structure circulaire en roue de laboratoire.

Jeudi 16, blocage de la fac. Manifestation anti CPE l’après-midi.

Vendredi 17, je retourne à l’atelier (enfin !). Prise de vue de L’artiste, la vidéo qui sera projetée sur des asticots, dans laquelle je chante du Balavoine au ralenti. OK, dit comme ça c’est bizarre.

Mercredi 22 mars, Tatiana, artiste et commissaire de l’expo Vidéo’appart, fait une performance pour le vernissage chez Immanence, et Alain K s’est fait une couleur façon Françoise Valéry. Nous faisons le tour des appartements rive gauche, samedi 25.

Le mouvement contre le Contrat Première Embauche continue, les étudiant.e.s bloquent la fac, nous organisons un AG des enseignant.e.s  à Amiens (vendredi 24) et défilons à Paris mardi 28.

Jeudi 30, fac encore occupée. Je note : « personne ou presque ». Essoufflement ?

Dimanche 2 mai, suite des visites de Vidéo’Appart avec OIga dans le dos, rive droite cette fois. Daniel L. expose la projection vidéo verticale d’un repas, sur une table dressée.

Mardi 4, nouvelle manif anti CPE. Avec Julien D, nous collons un beau sticker du PS dans le dos de Christophe G et ça nous fait beaucoup rire.

Jeudi 6, Emma passe le concours d’infirmière tandis que je pars à Amiens pour une AG. Merde, des étudiants bloquent les trains retour.

Vendredi 7, Pauline a invité Ivana à présenter Zagreb calling, programme de vidéos à la Maison Populaire de Montreuil. Je me souviens de Grandes espérances de Renata Poljak à propos du manspreading architectural d’un voisin qui vole la vue sur la mer de sa maison familiale.

Samedi 8 avril, réunion du Centre de Recherche au café Beaubourg. J’embarque les collègues Françoise P, Françoise C, Androula M et Fabrice F dans l’appartement de Christiane (dessiné ici), où j’expose ma vidéo.

Lundi 10 mai 2006, la rue a gagné, Villepin est contraint d’enterrer le projet de loi CPE. C’était un temps où les mouvements sociaux pouvaient agir sur les décisions politiques…

Départ pour Lyon, où tonton Jean-Paul nous a trouvé une bonne occasion Peugeot, une 306 beige qui est notre première et dernière voiture achetée.

Mardi 11 mai 2006, Silvio Berlusconi perd les élections et refuse de reconnaître la victoire de Prodi en dénonçant des fraudes.

Dimanche 16, croquis d’Olga qui joue dans un bac à sable improvisé à Noirmoutier, après une chasse aux œufs de Pâques.


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Vendredi 9 septembre, Olga doit être vaccinée pour aller à la crèche mais notre pédiatre homéopathe ne veut pas le faire alors elle nous fait un faux. Bon.

Dimanche 11, expo Translation : mise en espace d’une partie de la collection Dakis Joannou par M/M, avec un mélange hétéroclite d’œuvres de Keff Koons, Mike Kelley ou Gabriel Orozco. Chic et tape-à-l’œil. En plus Mia râle parce qu’elle a faim.

Mardi 13, Gonzague m’apprend qu’il a perdu la musique qu’il avait travaillé pour la vidéo Romance 4. Je dois trouver une solution car la vidéo doit bientôt être exposée.

Samedi 17 septembre, nous partons à Grenoble pour diverses festivités familiales mais notre ascenseur tombe en panne (pourquoi seulement avec Mia ?). Pas de panique, on finit par nous ouvrir. Cette soirée à Vassieux-en-Vercors fut particulièrement chantante.

Mercredi 21 septembre : la nouvelle équipe de Jeune création a décidé de séparer filles et garçons pour deux expos qui se succèdent dans la Bellevilloise, trop petite pour accueillir l’ensemble. Ce choix souligne le fait que la parité est respectée (ce qui était loin d’être un cas général à cette époque). Aujourd’hui, comment serait classé·e·s les artistes non binaires ? Matthieu, toujours très positif, trouve que ce vernissage est « une catastrophe ».

Dimanche 25, retour à la Bellevilloise pour l’expo Jeune création (je note « les garçons », une erreur ?). Paloma y fait ses premiers pas !

Mercredi 28 septembre, deuxième vernissage Jeune création. Je dessine Alain K (et moi ? Pourquoi moi ?) interviewé par Canal Plus. Aucun souvenir. Ce jour-là, Marie-Claude arrive à Paris et repart à Mayotte vendredi 30, un peu peinée de nous laisser semble-t-il. Marie-Claude, la maman d’Emma, est très présente dans mes agendas. J’écris ces mots aujourd’hui avec une grande tristesse, car dans deux jours auront lieu ses obsèques.

Lundi 3 octobre 2005, Olga entre à la crèche. Elle semble un peu mélancolique dans sa poussette.

Lundi 10 octobre, Christophe et Cécile viennent d’avoir Pekka alors le parc de Belleville permet de nous croiser en sortie de crèche.

Samedi 15, après une semaine de crèche, c’est parti pour le festival des virus. Olga puis Mia puis Emma sont malades. Mia n’aime pas son manteau de chez Antoine&Lili, Olga vomit sur le tapis, le vernissage au Plateau est bondé. Journée pourrie.

Dimanche 16, croquis d’Emma pendant la sieste.

Lundi 17, semaine de gastro pour Olga et Mia. Beurk. La banalité du quotidien prend beaucoup de place dans ces pages.

Vendredi 21, naissance d’Anouk !

Dimanche 23 octobre, concert de Dragibus, groupe de rock pour enfants, au Point éphémère, avec Robinson, Léo et Siméon de passage à Paris. Puis expo Dada au Centre Pompidou et l’installation Labyrinthe invisible de Jeppe Hein. L’espace est entièrement vide et les visiteur·euse·s portent des casques qui signalent la présence de murs par une vibration. C’est amusant de circuler dans ce labyrinthe mais plus intéressant, je trouve, à observer qu’à pratiquer.

Lundi 24, visite de la grande galerie de l’évolution du Musée d’histoire naturelle, que Mia rebaptise « le musée des animaux morts ». Lucide.

Vendredi 28, je dessine Bulle d’eau, le poisson rouge de Mia, retrouvé mort dans son aquarium.

Dimanche 30, caractéristique d’un dimanche de lendemain de fête (chez Alain K) avec une enfant en bas âge (Mia est partie à Lyon avec ses cousin·e·s). Une nuit de changement d’heure.


Semaine de vacances à Noirmoutier avec pas mal de passages, bar au barbecue, sardines à la plancha, huitres, araignées de mer, du bois à couper et la chatte qui a fait des petits.

Mercredi 19 avril, Daniel et ses enfants viennent manger à la maison. Je ne m’en souvenais pas mais Gaspard semble solliciter particulièrement son père, sans doute parce que Geneviève est partie pour un long séjour en Inde.

Vendredi 28 avril 2025, nous donnons notre vieille 309 au garage de la rue des Cascades, non sans un petit pincement au cœur. Retour à la crèche et à l’école : Olga et Mia sont déjà malade. Soupir.

Vendredi 5 mai, exposition Celebration Park de Pierre Huyghe qui présente A Journey That Wasn’t au Musée d’Art Moderne, une vidéo mélancolique qui résulte d’une expédition en Antarctique avec des ballons lumineux et un manchot albinos.

En lien à cette expédition, Huyghe a conçu un spectacle musical joué par un orchestre symphonique sur une patinoire noire à Central Park. Cette partie-là est un peu boursouflée, c’est le côté pompier de Huyghe, avec une tentative d’art total à la lourdeur pénible.

Jeudi 11 mai, Emma est en panique parce qu’elle doit aller passer le concours d’orthophonie mais la crèche est en grève et je suis déjà parti à Amiens. Hervé vient à notre secours. Je me souviens que dans mon atelier de Licence ce jour-là, une étudiante a apporté une tête de cochon et invité une amie esthéticienne pour maquiller l’animal (sujet « Savoir-faire »). Mémorable.

Samedi 13 mai, exposition vidéo à la Maison Rouge. Je dessine le hula hoop en fil barbelé de Sigalit Landau, les arrivées d’aéroport de Mark Wallinger et Nikolaj Sykum Larsen qui essaye de maintenir son chat dans ses bras. Ça manque aujourd’hui les expos vidéo non ?

Samedi 3 décembre 2005, on fête bizarrement la première bougie d’Olga 2 jours avant son anniversaire. Elle reçoit en cadeau ce poupon à la peau sombre et aux yeux mélancoliques. Le lendemain, rebelote avec mes parents.

Lundi 5, son vrai jour anniversaire. Olga a une double otite et une bronchite et Mia une angine.

Dimanche 11, A défaut d’Urgences, nous regardons Tarnation de Jonathan Caouette, Ovni autobiographique monté à partir de rushs depuis ses 11 ans.

Jeudi 22, visite au MAC pour la Biennale de Lyon Expérience de la durée commissariée par Nicolas Bourriaud et Jérôme Sans. Confier cette édition aux deux gars qui dirigent le Palais de Tokyo depuis 3 ans témoigne quand même d’un triste manque d’imagination. Je dessine l’installation fascinante de Melik Ohanian qui montre, en 7 écrans, les 7 minutes qui précèdent un accident depuis 7 points de vue différents.

Vendredi 23, IAC de Villeurbanne, où je griffonne the Wait (de l’absurdité de dessiner un James Turrell avec un rotring). Nous entrons dans une pièce obscure où il faut attendre 15 minutes pour percevoir une projection lumineuse.

Le soir, nous faisons connaissance avec Olympe C. née la semaine précédente, puis fête chez Joël à la Croix-Rousse.

Samedi 24, dernière étape à la Sucrière. Je dessine la marionnette du Corbusier dans le surprenant film de Pierre Huyghe. Et aussi Mia et Siméon qui chantent, dans une installation qui invitait à cela (quel artiste ?). J’ai quelques autres bons souvenirs qui n’apparaissent pas dans l’agenda : les guitares électriques de Saadan Afif, les traversées de brouillard (Ann Veronica Janssens) ou de ballons rose (Martin Creed). Et aussi Flying Rats de Kader Attia, où des pigeons ont déjà largement dévoré les enfants sculptés en mousse et graines, dans une sorte de cours d’école devenue charnier en cette fin de biennale. Olga est phobique des oiseaux, peut-être à cause de cette expérience traumatisante ?

Dimanche 25 décembre, avalanche de cadeaux. Nous offrons à Olga ce Bull-Terrier un peu inquiétant que j’adore.

Lundi 26 décembre, petit croquis de la maison louée pour quelques jours à Cassis, puis de la plage où nous pique-niquons jeudi 29 avec Nat&Sylvain’s family.

Lundi 2 janvier 2006, Hervé nous attend avec des cadeaux : son iMac rose pour Mia et le Dvd Last Days de Gus van Sant pour moi. Un noël disco grunge.

Jeudi 5 janvier, visite de la belle expo (mais un peu réac) Mélancolie, folie et génie en Occident au Grand Palais, de l’atrabilaire et franchement réac Jean Clair. Je dessine le mystérieux L’Île des morts d’Arnold Böcklin, que je vois pour la première fois.

Samedi 7 janvier, vernissage des galeries de la rue Louise Weiss. Aucune mentiojn particulière, comme si rien ne m’a intéressé, peut-être parce que j’avais surtout très mal aux dents.

Mardi 10 janvier, je commence une nouvelle série de tournage Love Train. J’ai proposé de faire rouler mon train dans tous les appartements qui accueilleront l’expo Vidéo’ Appart auquel j’ai été invité à participer.

Jeudi 12, MCP en visite en France.

Vendredi 13, visite de la belle expo Dominique de Beir à la Maison de la Culture, qui présente principalement (en tout cas c’est ce dont je me rappelle) une grande structure en carton perforé qu’il était possible de traverser.

Mardi 17, si j’en crois ce petit dessin rigolo, je jouais ce soir-là contre Julien et Eric (donc avec Florent) au badminton.

Mercredi 18 janvier, Emma quitte son travail à la cité internationale et elle en est très heureuse.

Jeudi 19, vernissage de l’expo Madame La Baronne était plutôt maniérée, assez rococo et totalement baroque par Émilie Renard à la Maison Pop de Montreuil où bosse Pauline G. Je me souviens de la sculpture Chapel of Love and loathing in lost vagueness un peu mystérieuse de Lili Reynaud Dewar.

Vendredi 20, tour des galeries du Marais avec Alain, Christophe et Estelle. Je me rappelle bien cette vidéo de Mark Raidpere qui filme en portraits muets 10 hommes dans une prison estonienne.

Samedi 21, fête chez Alain K. Comme MCP garde les filles, nous en profitons (retour à 6h du matin). J’ai semble-t-il encore quelques vapeurs d’alcool quand je pars pour un tournage Love Train dimanche après-midi.

Vendredi 27 janvier, nous nous ennuyons sévère au spectacle Cover de Rachid Ouramdane, et retournons manger au Paradis qui n’est plus ce qu’il était.

Dimanche 29 janvier 2006, Mort de Nam June Paik.

Vendredi 3 février 2006, l’événement raisonne bizarrement aujourd’hui : le Hamas obtient la majorité absolue aux élections législatives palestiniennes (745 sièges contre 45 pour le Fatah).

Jeudi 9 février, nous emmenons nos étudiant·e·s à Lille et Tourcoing (exposition du très inspiré Thierry Kuntzel au Fresnoy). Nous mangeons les crêpes qu’elles et ils ont préparées.

Samedi 11, le grand père d’Emma m’initie à la pèche aux huîtres sauvages.

Lundi 13, mardi 14 et mercredi 15, nous travaillons avec Daniel sur un appel à projet pour une œuvre dans un cimetière de Nicosie (Chypre), encouragés par notre collègue Androula. Je crois que nous n’avons jamais vraiment reçu de réponse…

Dimanche 19 février 2006, un canard sauvage porteur du virus H5N1 est trouvé mort dans l’Ain. La grippe aviaire arrive pour la première fois en France.

Seulement 6 femmes pour 23 hommes, dans la dernière expo de Sans et Bourriaud Notre histoire - Une scène artistique française émergente, au Palais de Tokyo. Et ce n’est pas parce que « c’était une autre époque ». Les écoles d’art étaient largement féminines et avec Jeune création, les sélections reflétaient cet équilibre depuis très longtemps, nous ne manquions pas de le revendiquer. Dans la presse de 2006, personne n’y trouve à redire. Cette aberration n’est jamais mentionnée alors que l’exposition prétend représenter la jeune scène française. C’est drôle, j’ai justement croisé Nicolas Bourriaud hier place de la République. Il traversait la manifestation pour le droit des femmes.

Je dessine le squelette d’Adel Abdessemed mais ce n’est pas l’œuvre qui m’a le plus touchée. Plutôt Manufrance de Valérie Mrejen, la Smoking room de Léandro Erlich, Le Polder de Tatiana Trouvé, La chambre interdite de Rebecca Bournigault ou le motif mural de bâtons tonfa par Kader Attia. Je me souviens de presque toutes les œuvres.

Pendant ce temps Mia écoute les comptes Tok tok (quelle éducation de bobos !).

Vendredi 19 mai, participation à la journée d’étude Parasite à la fac de Rennes.

Lundi 22, Françoise P. est invitée à programmer une soirée Vidéo et après à Pompidou. J’avais oublié. Maïder est de la partie.

Vendredi 26 mai, accrochage à Charenton pour l’expo Amour, gloire et beauté commissariée par Laurent Q. J’expose « L’artiste », une projection vidéo circulaire verticale sur asticots vivants et paillettes, où je chante au ralenti « Le chanteur » de Daniel Balavoine, adapté à un artiste plasticien. J’aime toujours bien.

Vernissage jeudi 1er février, je fais tous les magasins qui vendent des articles de pêche pour trouver des asticots.

Samedi 3 juin, départ pour un week-end à Seignelay chez Nadia.

Lundi 5, départ pour Malte, première étape du projet Crossings organisé par Androula, Fabrice F et Yannis Toumazis. L’expo se tient dans le fort St Angelo, un site magnifique en face du centre de La Valette. Nous sommes quelques-uns pour l’accrochage, dont Didier Courbot, Yorgos Sapountzis, rejoints par Joseph Dadoune, Vince Briffa, Nasan Tur, Nabil Boutros, William ( ?)… un groupe d’artistes 100% masculin, je n’avais même pas remarqué à l’époque.

Jeudi 8, je mets tout le monde au travail pour plier mes bateaux en papier sur lesquels j’ai imprimé une photo du naufrage de l’Erika en expliquant que mon nom au féminin, Erika Valetta, était visible sur l’arrière du pétrolier. Je les dépose dans une fontaine asséchée du centre de La Valette, et expose 2 peintures titrées Self Portrait, qui représentent cette photo de l’Erika. Les deux toiles ont été perdues dans le voyage retour des œuvres.

J’expose aussi une installation avec double projection vidéo (du cimetière de Montreuil) sur un écran de velours noir (recto) et blanc (verso), un bassin et un parterre de galets. La structure en métal et le bassin ont été construits par l’équipe du musée de Nicosie. Et je pensais qu’il serait facile de trouver des galets sur place. Nous faisons le tour de l’île avec Bastien pour trouver une plage avec de pauvres cailloux.

Avant le vernissage, nous trouvons le temps d’aller voir les Caravage de la St John’s Cathedral.

Vendredi 9, vernissage et discours du maire.

Mercredi 14 juin, Mia prend un grand plaisir à plonger les mains dans les asticots de mon installation à Charenton.

Dimanche 18 juin, retour au foot (mon dernier match était en mai 2001 !). Dur.

Jeudi 22 avril, visite de la Force de l’art, nouvelle triennale d’art contemporain hébergée dans le Grand Palais, où je croise Alain K toujours aussi blond. Je dessine un Bertrand Lavier, mais je suis surtout marqué par la voiture Para Site de Julien Berthier, ou plutôt son prototype en styromousse sculpté à la main, accompagnée de la vidéo-démonstration de l’auto qui utilise l’électricité des commerçants ou se ventousz sur d’autres véhicules.

Vendredi 23, l’institutrice de Mia est fan de foot, alors elle a travaillé toute la fin de l’année sur les équipes de la coupe du monde, les drapeaux, etc. Pour le carnaval, les enfants défilent aux couleurs de leur pays, en chantant Aller les bleus, Mia se retrouve avec du maquillage bleu-blanc-rouge et un T Shirt de la France… C’est limite mais joyeux.

Samedi 24, j’aime bien dessiner notre nouvelle voiture.

Mardi 27 juin, à Pomeys chez mes parents, un orage provoque une coupure d’électricité qui nous empêche de voir le match France-Espagne. Nous filons à St Symphorien pour voir la seconde mi-temps dans le bar, qui a été celui de mon oncle après avoir été celui de mes grands-parents. J’ai passé tellement de temps dans cet endroit, c’est très bizarre d’y revenir en total étranger.

Samedi 1er juillet, Emma a ses résultats du second tour du concours d’orthophoniste. Zut.

Cette fois c’est bien l’installation de Julien Berthier que je dessine, un lustre qui tourne à toute vitesse de manière inquiétante, dans l’expo Guet-Apens à la Générale, commissariée par Stéphane Thidet (que je ne connais pas encore), où expose aussi Pierre Ardouvin avec qui je partage l’atelier.

Dimanche 9 juillet 2006, victoire de l’Italie en finale. Zidane joue son dernier match et donne son fameux coup de boule.

Agendas # 15 - 2005/2006

Le 27 novembre 2005, Zyed Benna (17 ans) et Bouna Traoré (15 ans) sont morts électrocutés en essayant de fuir un contrôle de police à Clichy-sous-Bois. Je n’ai pas noté l’information dans mon agenda mais mercredi 2 novembre, la révolte s’est propagée dans toutes les banlieues de France et durera 3 semaines. L’état d’urgence est décrété le 8 novembre par Chirac (président) et Sarkosy (ministre de l’intérieur).

Samedi 5 novembre, je reçois en cadeau d’anniversaire un drôle de dvd. Chan Marshall (Cat Power), filmée en plan fixe dans la campagne, chante seule en s’accompagnant à la guitare pendant 1h42. Tripant.

Mercredi 9 novembre, impressionnante installation vidéo de Pierre Bismuth et Michel Gondy à la Cosmic Galerie qui a eu la bonne idée de s’installer dans le haut Belleville, ce qui me permet d’y passer au détour d’une promenade. Une caméra fait des panoramiques complets dans une pièce qui se vide à chaque rotation. La projection tourne dans la pièce à la même vitesse que la caméra. Parfait.

Vendredi 11, double anniversaire de Vincent (40) et Robinson (10) à Villard-de-Lans. Croquis d’Olga qui dort dans sa poussette : elle fera ses premiers pas le dimanche 13.

Samedi 12, je termine la soirée avec Ivan, un copain de lycée pas vu depuis bien longtemps, qui est aussi le beau-frère de mon beau-frère. Et une bouteille de vieille prune. Je ne pense pas l’avoir revu depuis d’ailleurs.

Dimanche 13, nous passons voir Anouk à Diemoz mais Pierre est à l’hôpital ( ??). Manifestement Olga prend le chat de la famille pour un chien.

Mardi 15, je commence à dessiner le cimetière de Montreuil depuis la fenêtre de mon atelier sur une grande toile tendue (qui est maintenant dans le salon de Matthieu et Pascale).

Mercredi 16, Pierre Ardouvin, avec qui je partage l’atelier, expose du linge entre les colonnes du Musée d’Art Moderne (« On dirait le sud »). En face, vernissage de Saadane Afif.

Dimanche 20, Mia reçoit le dvd de Cendrillon en cadeau (d’Hervé ?), et va beaucoup le regarder. Beaucoup.

Samedi 26 novembre, il neige à Paris !

Jeudi 13 juillet 2006, Israël riposte au Hezbollah par une offensive sur le Liban. L’aéroport et la banlieue sud de Beyrouth sont bombardés.

Vendredi 14 juillet 2006, on nous avait dit du bien des Diam’s qui anime le bal ce soir-là au Vieil, et en effet, le groupe parvient à un bel équilibre, entre ironie et réel charisme dans les reprises discos qui nous mettent en joie et en mouvement. Les Diam’s nous manquent aujourd’hui.

Mardi 18, arrivée de Dominique, Didier et toute la famille dans leur Kangoo.

Mercredi 19, Marie-Claude m’appelle en panique, Olga est montée en haut de l’escalier et est assise tranquillement les pieds dans le vide.

Mercredi 26 juillet, après-midi à la plage des Souzeaux, c’est inhabituel, alors ça mérite un petit croquis.

Vendredi 28, dessin de Sébastien, pas ressemblant. Le soir, son fils Martin est en colère et réclame une « fille au pull rouge. » J’ai vaguement un souvenir de la scène mais je ne vois plus à quelle situation elle se rapporte.

Samedi 29, Mia entraîne les fils Gandon pour nous présenter un spectacle « Statue ». Aucune trace vidéo de ce moment magique hélas !

Mercredi 2 août, ma sœur arrive à Noirmoutier avec toute sa famille. La journée est pluvieuse, nous sommes allés chercher des escargots dans la pinède avec Olga. En remontant de la plage, je croise Annick qui m’apprends la mort de notre oncle. J’ai un souvenir hyper précis de ce moment. Loulou s’est noyé dans le lac au bord duquel il campait, vraisemblablement suite à un malaise. Nous sommes sous le choc. Pendant toute mon enfance, nous partions chaque été en vacances avec Loulou, Monique et mes deux cousines. Cet été, il était en vacances avec mes parents et c’est avec ma sœur en bord de mer que j’apprends la triste nouvelle.

Nous laissons nos familles et partons vendredi 4 août jusqu’à Lyon.

Les obsèques ont lieu samedi 5 août au cimetière de La Croix-Rousse.

Seulement 2 semaines pour cause de fin du 15e agenda.

Mercredi 9 août 2005, c’est drôle de voir la taille de ce pin devenu si grand aujourd’hui. Il a été planté récemment je crois, c’est la première fois qu’il apparaît dans l’agenda.

Dimanche 13 août, nous laissons les filles à MCP et partons profiter de la vie parisienne avec Emma, en changeant de quartier : Daniel et Geneviève nous prêtent leur appart de la rue Trousseau. 7 films, 4 expos et 6 restos en 5 jours.

Dimanche soir, Ghost World d’après la BD du grand Daniel Clowes avec la jeune Scarlett Johansson.

Lundi 14 août, Zidane, un portrait du XXe siècle par Philippe Parreno et Douglas Gordon, le magnétique film concept qui pointe les caméras en continu sur le seul Zidane. J’ai un souvenir particulièrement fort des moments où le bruit du stade est remplacé par le son des pieds et du souffle du footballeur. Le soir, Bled Number One de et avec Rabah Ameur-Zaïmeche, portrait plutôt amer de l’Algérie. J’aimerais le revoir.

Mercredi 16, Claire Simon quitte le documentaire pour le sensuel Ça brûle, avec Gilbert Melki en pompier qui fait tourner la tête d’une adolescente à cheval dans le sud de la France. Et des flammes bien sûr. Le soir, La raison du plus faible et son plan aérien sur la ville de Liège auquel je repenserai chaque fois que je passerai là-bas. Entre les deux, découverte du fascinant et inquiétant univers de l’artiste « brut » Henry Darger. Merci Maïder qui m’avait conseillé l’expo.

J’ai des souvenirs précis de ces films alors qu’habituellement, la boulimie produit plutôt de la confusion. Et je ne me souviens pas seulement des histoires, mais des sensations, des émotions ressenties. Ça tient peut-être à la qualité des films mais surtout je pense à mon état d’esprit du moment : un grand repos après de longues vacances, et un énorme appétit pour ces plaisirs un peu laissés de côté depuis la naissance des filles.

Dans le revers de l’agenda, mon passeport périmé, que j’ai dû déclarer perdu à la police pour pouvoir le conserver.

J’ai recouvert cet agenda avec le papier d’un sachet de café acheté à Malte, je crois.